Il s’agit de proposer un spectacle musical intergénérationnel mettant en présence les plus petits et les personnes âgées, de mettre en lien les deux pôles de la vie et de s’introduire entre ces deux parenthèses comme une ponctuation, un trait d’union.
Ici le chant se veut zone de partage et d’échange médiant tous les âges, y compris et surtout, les âges extrêmes. Ce qui est proposé c’est que ce chant lyrique, ce matériau vibratoire devienne l’interface reliant les plus petits et les plus anciens.
Une onde porteuse, une onde berceuse : pour porter les enfants, pour l’emporter sur la peur, la peur de dormir, la peur de se séparer, la peur d’être seul, des ondes porteuses pour s’appuyer les uns sur les autres, se hisser, ne pas tomber.
C’est cette toile sonore qu’il est proposé de sous-tendre : une onde chantée en va-et-vient, jouant invariablement des rythmes d’équilibre et de déséquilibre, d’apesanteur et de gravité, comme la main se posant sur un berceau, comme le balancier des bras contre le sein. Un mouvement répétitif du même et de ses micro-déclinaisons, tournant autour de nos centres de gravité, confortant nos points d’équilibre, enchâssant dans le corps la permanence de l’objet aimé, l’assurance de son retour :
L’onde comme une promesse, la promesse de l’autre.
Bercer et en guise du tic-tac un :
Je suis là, je suis là, je suis là
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